Le Céou est un affluent périgourdin de la rivière Dordogne qui prend sa source dans le Quercy. Bénéficiant autrefois d'une excellente réputation, les riverains et les acteurs locaux ont progressivement observé des assèchements de plus en plus importants de la rivière, une dégradation de la qualité des eaux et un appauvrissement général de la faune aquatique. Forts de ces préoccupations, les élus du bassin ont décidé de reconquérir la qualité de ce cours d'eau par l'engagement d'un Contrat de Rivière. Le territoire du Contrat de Rivière englobe, outre le Céou et ses affluents, deux rivières voisines la Germaine et le Tournefeuille supposées fortement liées au Céou par des connexions souterraines. D’une superficie totale de 740 km², ce territoire s’organise autour de 328 km de cours d’eau et 57 communes.
Le Contrat de Rivière concernant deux départements (Lot et Dordogne) et deux régions (Midi-Pyrénées et Aquitaine), les élus ont confié à EPIDOR le soin de piloter et d'animer cette procédure afin de faire émerger le maximum de projets dans les 5 ans en veillant à la pertinence des actions engagées par rapport aux objectifs, en favorisant l’implication de la population locale et en préparant les acteurs du bassin à la gestion de l'eau de façon collective.
Le contrat de rivière représente un engagement moral et financier des différents partenaires, porteurs de projet et financeurs, autour des volets du programme d’actions :
Le contrat de rivière est piloté par le comité de rivière qui regroupe l’ensemble des acteurs du territoire : élus, propriétaires riverains, administrations, usagers… Sa composition a été validée par un arrêté interpréfectoral le 29 juillet 1999. La présidence est assurée par Germinal Peiro, Député du sarladais et Conseiller Général de la Dordogne, et la Vice-Présidence est assuré conjointement par Danièle Deviers et par Etienne Bonnefond, Conseillers Généraux du Lot.
Le contrat de rivière est une action soutenue par l’Agence de l’eau Adour Garonne, le Conseil Régional d’Aquitaine, le conseil Régional Midi Pyrénées, le Conseil Général de la Dordogne et le Conseil Général du Lot.
Principales phases du projet
Bilan et perspective
Les actions engagées et la responsabilisation des acteurs ont permis d’améliorer sensiblement la qualité des eaux sur l’axe principal du Céou mais les suivis réalisés montrent que les cours d’eau restent sensibles aux pollutions, même légères. Quatre stations d’épuration ont été construites, des projets d’assainissement sont prêts à démarrer (Gourdon, Le Vigan, Daglan) et d’autres démarreront en 2009 (Castelnaud La Chapelle et Bouzic). Un industriel de l’agro-alimentaire a construit une station de 2000 équivalents/habitants permettant au ruisseau voisin de respirer.
En matière de gestion quantitative, les connaissances hydrogéologiques acquises au cours du contrat de rivière et l’installation d’outils de mesure ont permis de définir des débits d’objectifs d’étiage et des débits de crise ainsi que des niveaux de restriction dans le département de la Dordogne et des tours d’eau dans le département du Lot. Des inquiétudes concernant la carrière du massif du Frau perdurent, un réseau de suivi indépendant est envisagé. Le système d’alerte aux inondations est pleinement opérationnel et des plans de prévention des risques couvrent les 2/3 des communes riveraines.
Du point de vue des milieux naturels, les objectifs n’ont pas été atteints, mais des démarches de restauration d’habitats piscicoles commencent en amont et les opérations d’entretien de la ripisylve sont pérennes. Sur la partie aval, un maître d’ouvrage s’est positionné. Le marais de Groléjac bénéficie d’un plan de gestion et d’un parcours d’interprétation.
Un parcours « découverte » de la vallée verra le jour en 2009. Il a pour but de valoriser la vallée et les milieux aquatiques, un projet de parcours cyclable viendra compléter ce dispositif.
Des points importants ne sont pas complètement résolus : l’assainissement de la commune de Gourdon qui constituait une priorité du Contrat de rivière. Les études préalables sont terminées, le projet en est au dimensionnement et à la négociation avec les partenaires financiers. Il reste à améliorer la cohérence des mesures de restrictions entre Lot et Dordogne. Sans appui de la réglementation, aucune passe à poissons n’a été réalisée et la libre circulation des poissons migrateurs reste problématique sur l’aval du Céou, dans la zone en eau à l’étiage.
- | Guide de gestion des zones humides secteur du departement du Lot | juil. 2009 | |
- | Lettre d'information Céou N°1 | <br /> |